vendredi 29 mai 2009

Bouge de là!

Alors voilà l'histoire...
Ours et moi n'étions pas titulaires de nos postes, seulement en transit, Ours au sein de la tannière et moi sur le poste "in chief".
Pour s'implanter durablement, il nous fallait passer par les mouvements et demander à obtenir nos postes à titre définitif!
Et le mouvement, ce n'est qu'une question de barème: ancienneté + note (obtenue lors d'une inspection) + enfants + bonus (comme le fait d'être en ZEP depuis 3 ans au moins).
Exit les notions d'investissement, de stabilité d'équipe, d'implication, etc etc...
Système plus clair et équitable certes mais...

Mais Ours et moi n'avons pas obtenu nos souhaits: Ours quitte la tannière et va devoir refaire sa place ailleurs... Peut être qu'il va tomber sur une fine équipe bis, qu'il se fera une super place... mais en attendant ça fait chi...
Pour moi, fini le "in chief", je reste dans la tannière, simple adjointe, comme on dit. Certes, je vais pouvoir me consacrer à plein temps à ma classe et arrêter de courir pour la direction... mais en attendant ça fait chi...
C'est pénible, c'est désagréable, parce qu'il manque (et manquera toujours) ce petit zeste de reconnaissance qui vous dira: investissement OK, sérieux OK, classe/école qui tourne OK, donc vous pouvez continuer sur ce poste.

Seulement voilà, ça ne se passe pas comme à l'Education Nationale...

lundi 25 mai 2009

Et demain...

... c'est grève!
Mais une fois n'est pas coutume, nous ne ferons pas grève....
Tout simplement, car j'ai une sortieprévue avec ma classe et que je ne peux pas la repousser!

Mais comme il ne faudrait pas oublier trop vite quelqu'unes des raisons de cet énième mouvement, un petit texte.
Un peu long d'accord, mais tellement édifiant et convaincant (enfin si il faut vraiment convaincre ENCORE!)

Il s'agit d'un discours d'un universitaire, lors de rencontres organisées par la Coordination Nationale des Comités de Défense des Hôpitaux et Maternités de Proximité.

Alors bonne lecture et bonne grève !

Brève comparaison entre> la loi « hôpital, patients, santé et territoire » (dit Bachelot)> et les lois Pécresse (mai 2009)

HOPITAL / UNIVERSITE
Idée : L’université emprunte le même chemin que l’hôpital public - l’hôpital a, si l’on peut dire, une longueur d’avance sur l’université

Au départ, deux convictions (côté gouvernement)
1/ alléger les dépenses publiques, c’est se donner les moyens d’alléger les impôts, donc de libérer l’épargne des plus riches : c’est leur donner les moyens d’investir dans l’économie, de créer des entreprises, de créer des emplois, de donner du pouvoir d’achat aux gens, et de relancer la croissance
=> des riches plus riches, c’est bon pour la collectivité nationale
2/ le progrès passe par le développement de l’esprit de compétition : c’est comme ça que chacun est encouragé à se dépasser, à faire mieux, donc à faire du bien aux autres
2 objectifs principaux
- réduire les impôts, donc réduire les dépenses publiques
- introduire de la concurrence là où il n’y en a pas ou peu

Où ça ?
- là où il y a des fonctionnaires, c’est-à-dire dans les trois grandes fonctions publiques : celle de d’Etat, celle des collectivités territoriales, celle de l’hôpital
- là où on dépense l’argent public (services publics étatiques notamment)
- là où prévaut autre chose que la logique de la compétition (solidarité, coopération, redistribution…)

En disant quoi ?
- que les dépenses publiques sont improductives (ce qui est faux : investir dans les routes, les écoles, les transports, la sécurité, le développement des territoires, c’est bon pour « l’économie réelle », ça contribue à élever la productivité d’un pays)
- qu’elles ont abouti à d’immenses bureaucraties qui fonctionnent mal (ce qui est vrai en partie) - qu’il faut donc recentrer l’Etat sur son « cœur de métier » (emprunt au management) : défense, sécurité intérieure, justice, économie/finances
- qu’il faut donc réduire son périmètre d’intervention : non seulement dans les services publics dits industriels et commerciaux (qui ont presque tous été privatisés - La Poste étant le dernier à y passer) mais aussi dans tous les autres services publics où prévalait jusque là, au nom de leur caractère fondamental, un principe de gratuité ou de quasi-gratuité : notamment la santé, l’éducation, la culture

Au nom de quoi ?
de la stratégie de Lisbonne (« faire de l’UE l’économie de la connaissance la plus compétitive et la plus dynamique au monde d’ici 2010) => domaines privilégiés = recherche, éducation, santé

I. ­ Logique d’ensemble : un système à 2 vitesses
affaiblir le service public pour favoriser le développement d’une offre privée
Hôpital (scénario prévisible) : lois qui visent à substituer à la notion de « service public hospitalier » celle de « missions de service public » qui pourraient être assurées par tous les établissements du secteur
• on laisse les hôpitaux se paupériser, les soins se dégradent, les plus aisés se tournent vers les cliniques (qui refusent de prendre en charge les plus pauvres et les pathologies les moins « rentables »), les plus pauvres restent à l’hôpital, l’écart de prestations (et de coûts : pathologies plus lourdes et moins « rentables » à l’hôpital) s’accroît
• ce qui est rentable est transféré au privé, on laissera au public les moins rentables (personnes âgées, pauvres, précaires, patho lourdes)
• les plus aisés vont finir pas ne plus vouloir payer pour d’autres qu’eux (« moins d’impôts ! »), les pressions sur le système hospitalier (réduction des sites, des coûts…) vont s’accroître
=> suppression à terme de services publics non rentables
=> développement parallèle de l’assistance (organisations caritatives)
=> fort essor des cliniques et « hôpitaux privés »
=> un système à 2 vitesses se met en place

Université (scénario prévisible)
• on laisse les universités de taille petite et moyenne (pluridisciplinaires) se paupériser, l’offre éducative et de recherche se dégrade, elles sont transformées en « collèges universitaires » (niveau L)
=> les étudiants plus aisés se tournent vers les universités de grande taille + grandes écoles + établissements sup privés
=> les plus pauvres restent dans les « collèges » (où on ne fait plus de recherche)
=> fort essor d’un enseignement sup privé
=> système à 2 vitesses, inégalités territoriales et sociales accrues

II. ­ Outils de mise en place des réformes
1) Pas de réforme avec tambour et trompettes mais une avalanche de réformettes : plus on bombarde l’adversaire de réformes, plus on l’affaiblit (il ne sait plus où donner de la tête, il est à la fois sur tous les fronts et nulle part)
Hôpital : loi hospitalière de 1991, ordonnances Juppé de 1996, plans "Hôpital 2007" puis "Hôpital 2012", et maintenant la loi HPST
Université : réformes (LRU, Pécresse, etc.) sur les conditions de gestion des U (décollégialisation), conditions de recrutement des EC et de gestion de leur carrière (fin du jugement par les pairs), conditions de formation des enseignants du primaire et du secondaire (assèchement concours de la fonction publique), éclatement CNRS, etc.

2) Pas de débat démocratique
- une phraséologie qui subvertit le sens originel des mots « réforme » = destruction service public
- une rhétorique bien rodée .
« le service public est en crise ! il ne fonctionne pas bien ! .
« nous sommes en retard sur les autres : il faut à tout prix rattraper ce retard » .
« regardez votre place dans les palmarès : on est trop bas, il faut remonter ! »
- un processus présenté comme inéluctable
- des décisions tranchées par des experts, un débat enclos dans l’espace technocratique
=> des réformes dont la logique d’ensemble ne se découvre que progressivement et dont l’éclatement nuit à l’organisation de résistances et d’une contre-mobilisation

3) Une logique de division
Outils ? * des calendriers différents : repères temporels différents. Exemple: Universités : 3 « vagues »
* une logique « dilemme du prisonnier » => jeux d’anticipations croisées sur ce que fait le voisin qui nuit à la coopération et à la solidarité> > Universités : « l’université d’à côté ne va-t-elle pas remonter ses maquettes de diplômes ? Dans le doute, remontons les nôtres »

4) Modalités concrètes de mise en œuvre SFR (acronyme de mon cru) .
on Supprime (les établissements, les activités, les emplois de fonctionnaires, via le non remplacement des départs en retraite).
on Fusionne (au nom de la lutte contre les « doublons », les services redondants…).
on Réduit (le périmètre d’activité, le nombre de services)
Hôpital : mise en place de « communautés hospitalières de territoire », qui permettront de mutualiser certaines fonctions ou activités.
Argument ? améliorer les coopérations locales et les parcours de soins
Universités : série de plans (PRES, pôle de compétitivité, plan Campus…) qui contraignent universités à « mutualiser » activités et services autour d’un seul et même pôle d’excellence.

=> ce sont là les préconisations de la vaste réforme qui affecte toute la fonction publique d’Etat, la RGPP (Révision générale des politiques publiques qui a été pensée par des hauts fonctionnaires, des chefs d’entreprise, des experts en management et des responsables de cabinets de consultants) qui est mise en œuvre depuis 2009
=> inégalités s’accroissent, services publics qui contribuent pourtant à la productivité du pays sont de plus en plus affaiblis, et investissements attendus n’ont pas eu lieu (le désir de faire de l’argent pour de l’argent l’a emporté)

5) Des instruments d’action étatique à distance (relevant du nouveau management public)
Un exemple comptable et budgétaire
Hôpital : la « T2A », la tarification à l’activité
principe : hôpital réduit à un pourvoyeur d’actes de soins (critère privilégié : durée de séjour des pathologies)> > visée : réduire cette durée, éliminer les « soins » non rentables et trop coûteux en personnel (gériatrie, psychiatrie, soins palliatifs)
Université
avant on avait San Remo : qui prenait en compte des effets de taille, de coûts de fonctionnement différents par classe de formation
désormais on a « SYMPA » Logiciel "Système de répartition des moyens à la performance et à l’activité" (opérationnel depuis le 1er janvier 2009) : avec lui, on ne peut augmenter la masse salariale (le gouvernement agit à distance)
=> répartition de la dotation au prorata des étudiants (4 pondérations dont : inscrits, présents aux examens, ayant réussi, etc.) et des enseignants-chercheurs publiants.

6) Un exemple de technique incitative : le benchmarking (comparaison-émulation)
- Ça consiste en quoi ? à donner aux gens des moyens de se comparer constamment avec les autres et de mesurer les écarts entre sa position et celle des autres.
Ça va de pair :
. avec le développement des méthodes d’évaluation (reporting, emprunté au privé) : fixation d’objectifs, de critères, de délais, résultats, bilan, récompenses/sanctions + nouveau cycle d’objectifs-critères-délais-récompenses/sanctions, etc.
. avec un discours de valorisation des « meilleurs » et de stigmatisation publique des « médiocres »
- Pourquoi ça marche ? parce que c’est une forme douce de coercition
Hôpital : palmarès des hôpitaux
=> critères contestables (taux d’infections nosocomiales, de morts, etc.) qui ne tiennent pas compte des caractéristiques globales de la population des patients et du territoire
Université palmarès des « licences pro », des « masters », des « universités », palmarès de Shangaï (construit n’importe comment)
=> critères contestables qui ne tiennent pas compte des caractéristiques globales de la population des étudiants, des EC et des C


III. Conséquences : affaiblissement services publics
« Verticalisation » des deux systèmes
1/ mise en place d’exécutifs forts qui rendent des comptes directement au gouvernement,
=> le directeur d’hôpital rend des comptes au directeur d’agence régionale de santé qui rend des comptes à la ministre
=> le président d’U rend des comptes au recteur qui rend des comptes à la ministre> > 2/ pas de contre-pouvoirs
Une bureaucratisation croissante
renforcement des pouvoirs administratifs au détriment des « professionnels »
Hôpital renforcement des exécutifs locaux : directeur de l’UNCAM, des hôpitaux, des ARS (hauts fonctionnaires révocables par le gouvernement)
personnification du pouvoir : le directeur de l’H en devient le seul et unique « patron »
Université renforcement et personnification des exécutifs locaux : président, staff rapproché, direction administrative des composantes…
personnification du pouvoir : le directeur de l’U en devient le seul et unique « patron »

Vers l’extinction de la fonction publique
1/ suppressions de postes (départs en retraite non remplacés)
Hôpital 20 000 emplois menacés sur toute la France. Rien que l’Assistance publique - Hôpitaux de Paris (AP-HP) : 1 000 emplois doivent disparaître en 2009.
Universités - 1 090 postes
2/ précarisation embauches sous statut précaire (CDD) : bon instrument pour rendre les gens dociles
Universités : externalisation et disparition progressive des administratifs de catégorie C (par ex. dans la restauration)
3/ rémunération à la « performance »
Hôpital article 10 du projet de loi HPST crée un nouveau statut contractuel pour les médecins exerçant à l’hôpital : part de rémunération variable liée à la réalisation d’objectifs financiers Universités ça commence : chaires d’excellence, primes accordées par le président, etc.

Conséquences négatives à long terme
Vision court-termiste. Or à long terme :
Hôpital : réduction de l’offre sanitaire à la population (qualité, diversité, sécurité)> > Universités : réduction de l’offre d’enseignement et de recherche (qualité, diversité, accès quasi gratuit : hausse prévue des frais d’inscription)

lundi 18 mai 2009

Testostérone

Cela fait 5 ans que je suis chef de meute et voilà déjà deux fois que je suis menacé par 2 habitants de la fôret. Alors je m'interroge, que dis-je, je mène une grande réflexion sur le rôle que pourrait jouer une hormone typiquement mâle : la testostérone.



Il y a de ça 4 ans, je me suis retrouvé avec un ourson des neiges violenté par son papa. Je vous passe les détails d'une telle affaire... Voilà qu'un soir maman ours vient accompagné de papa ours (surnommé dans la forêt le roi de la oursmobile, spécialité : tunning). Et là je l'ai vue, de mes yeux vue, cette satanée hormone !!!! J'ai vu le regard cet ours s'illuminer à l'idée d'avoir enfin à faire à un chef de meute mâle (car les menaces contre une femelle l'an passé ne l'avaient pas rassasié). Alors celui ci m'a élégamment proposé devant quelques oursons de me faire, un deuxième orifice anal, de m'exploser la tête, de me fracasser. Et puis le moment du défi physique est arrivé (genre footballeur) : le voilà qui veut poser son front contre mon nez. Et là, je pense que Dame nature a oublié de me donner de cette fameuse hormone car...j'ai reculé. Le roi de la oursmobile a terminé un peu dépité par vouloir me trancher la gorge.



Et puis il a une semaine elle est réapparue. Cette fois-ci elle était aidé par une molécule assez connue dans notre forêt : l'alcool. "L'ours à la croix" s'en est pris à une chef de meute: insulte, menace. Tout mâle dépourvu d'hormone que je suis je me suis senti obligé de m'interposer. Et là la revoilà, la même qu'il y a 4 ans, qui illumine les yeux de "l'ours à la croix." J'ai même cru entendre : "Ah ça y est un couillu !!!" Et voilà le stéroïdien qui me traite de "pédé", de "tarlouse," qui m'invite à aller faire un tour dans sa tanière, etc, etc.



Alors voilà, en tant que chef de meute mâle, j'ai l'impression que je devrais toute ma carrière subir l'agression hormonale., être le défouloir stéroïdien. Seulement je m'interroge : mon taux hormonal sera t'il toujours aussi bas ?
OURS

dimanche 17 mai 2009

En grève...

... et oui! Tout ça à cause d'un collègue de la tannière (M.C. pour ne pas le citer) qui m'a cyniquement fait remarquer concernant la 1/2 journée pour les dossiers 6e : "Mais qu'est-ce que tu avais à faire?!?!?!"
Réponse polie de ma part [...]
Sourire narquois: "Ah! mais c'est que tu travailles lentement!!!!"

SANS COMMENTAIRES

Donc je fais la grève du blog....

Non en vrai, ni moi, ni OURS n'avons 5 min pour alimenter ce blog... Et pourtant on a des idées de message plein la tête:
- Toute la vérité sur les kermesses (chiffres à l'appui)
- C'est chouette (ou des moments heureux de la tannière... si si il y en a!!!)
- les relations de OURS avec les parents (surtout les papas)
- les évaluations nationales CE1

Alors à très vite... Là je dois finir mon cahier journal pour demain!

jeudi 14 mai 2009

Education Nationale

Merci à mon papa qui m'a parlé de cette chanson.
Merci surtout à Grand Corps Malade: tout y est, tout est dit, le petit qui "parle" au début, on retrouve le même demain avec tous ses copains.
A écouter sans modération et à faire partager.
Le titre: Education Nationale


dimanche 10 mai 2009

Comment?

Comment continuer à faire vivre ce blog quand....

il faut préparer la kermesse (= 5 réunions)
il faut s'occuper des dossiers pour la 6e ( = 1/2 journée de décharge - une journée de décharge étant la journée où je suis au bureau pour le boulot de direction et pas en classe, j'en ai 2 par semaine -)
il faut décider des passages et des maintiens (= 1/2 journée de décharge + 1 réunion)
il faut rentrer l'enquête pour les effectifs de septembre 2009 ( = 1/2 journée de décharge)
il faut remplir le PPMS - cad le plan de mise à l'abri en cas d'accidents chimiques, nucléaires etc... - ( = 3 réunions + 1/2 journée pour la rédaction)
il faut remplir le DU - ça c'est pour faire l'inventaire de TOUS les risques possibles encourus au sein d'une école - (= 1 journée de travail)
il faut préparer le dernier conseil d'école ( = 1/2 journée de décharge)

et ça c'est juste pour les 2 semaines à venir, je ne vous parle pas de la constitution des classes, de l'attribution de chaque classe, des commandes....

et à côté, il y a la classe à préparer (non on ne refait pas la même chose chaque année et pour les 30 ans à venir...)

et bien sûr ( last but not least) s'occuper et profiter du reste de la famille ours ...

euh... c'était quoi déjà le début?

dimanche 3 mai 2009

Dans le cahier de correspondance....

... il est possible de trouver ce mot ....



... suivi de celui-là...


J'adore le "Je ne vous remercie pas" !!!

Pour vous resituer la famille, le mot est celui du papa de Quick et Flupke, ce gentil papa "fier d'être raciste"!

Il ne nous aime pas ... ça se voit?????