mercredi 4 février 2009

Humanité...

Chez la family'zep, on essaie de se tenir au courant du devenir des sans-papiers en France.

Nous sommes convaincus, que si des personnes tentent un périple aussi risqué et à l'issue incertaine, ce doit être parce que leur vie dans leur pays ne doit pas ressembler à la vie.

Nous trouvons insensé cette idée d'immigration choisie, de quotas, qui vident les pays les plus pauvres de leurs habitants les plus formés, ceux là même qui pourraient participer au développement de leur pays. C'est évident qu'il s'agit de la solution aux problèmes d'immigration!!!

Nous n'avons pas de solutions miracles! Il nous apparaît juste inhumain de traiter les sans papiers comme le fait actuellement le gouvernement....

Et voilà ce week-end, nous sommes allés voir ce film là : Pour un instant la liberté.
Il raconte le destin d'Iraniens, de Kurdes, à la recherche d'une vie meilleure en Europe, via la Turquie.
Ce film est beau, bouleversant...
Et OURS s'est dit, qu'il allait vite se dégager du temps pour (re)participer aux permanences du Réseau Education Sans Frontières.
Allez le voir, allez-y!
Quant à ce qui se passe en France, à nouveau un petit aperçu, avec ce message du RESF, datant du 22/01/2009.
Djessy a 12 ans, elle est congolaise. Elle était élevée à Brazzaville par sa grand-mère. Mais cette dernière, vieillissante et malade, ne pouvait plus s'occuper d'elle. Le père de Djessy ayant disparu, elle est envoyée au Bénin, chez un oncle, il y a 4 ou 5 mois.
Hier soir, Félicité, la mère de Djessy (qui est en situation régulière) reçoit un coup de fil de l'oncle lui disant qu'il place l'enfant dans un avion pour Paris (avec un passeport bricolé, peut-on supposer). Pour aller la chercher Félicité (qui n'est pas en très bonne santé) se fait accompagner d'une amie.
A l'arrivée, à 6h du matin, l'enfant (12 ans !), sa mère et l'amie sont interpellées et placées en garde à vue.
On en est là à l'heure où nous écrivons. On peut supposer que l'argumentation du gouvernement pour justifier l'injustifiable sera qu'on ne peut pas laisser entrer tout le monde, même les enfants, avec des faux papiers. Peut-être, mais la bonne question est à poser en amont : la politique de refus systématique du regroupement familial et des visas pour « freiner l'immigration familiale » aboutit à placer les familles dans des situations impossibles. Comment laisser les enfants au pays, livrés à eux-mêmes, réduits à l'indigence, dans des pays pauvres. Les familles font ce que tout le monde tenterait à leur place : sauver les enfants en les faisant rejoindre leur père ou leur mère dans le pays où ils vivent.
C'est ce qu'avait fait Williana (jeune congolaise internée quatre jours en zone d'attente pour avoir possédé un faux passeport), c'est ce qu'a peut-être fait l'oncle de Djessy. C'est illégal, sans doute mais c'est parfaitement légitime. Quand les lois placent les gens dans l'obligation de les enfreindre, c'est que les lois sont mauvaises et qu'il faut les changer.
En attendant, les victimes de ces lois iniques sont Djessy en garde à vue à l'âge de 12 ans, sa mère, ses deux autres enfants (Prince, 6 ans, et Lisa, 3 ans), Regina, l'amie embarquée dans cette histoire de fous malfaisants et ses quatre enfants pour l'heure privés de leur mère.

Il faut que ça cesse ! Que Djessy, Félicité et Régina soient immédiatement libérées. Et que les textes qui engendrent ces situations soient abrogés au plus vite.

1 commentaire:

  1. J'ai également vu ce film, c'est un petit bijou du cinéma. Foncez dans les salles obscures!

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